Les politiques publiques conduites actuellement en France soutiennent globalement l'inverse des objectifs de transition écologique. C'est ce que nous allons détailler dans cette série. Pourtant, les transitions énergétiques et écologiques couvrent plusieurs types d’enjeux, dont certains sont mondiaux (notamment la réduction des gaz à effet de serre - GES) et d’autres sont plus ou moins importants selon les pays :
Politiques publiques...
Des résumés des politiques publiques, de leurs résultats et des débats sur les alternatives
samedi 24 décembre 2022
jeudi 22 décembre 2022
Rénovation énergétique : quasiment tout pour le low-cost (2/6)
Principal enjeu énergétique en France, les bâtiments représentent 45% de la consommation d’énergie finale (environ 720 des 1650 Twh consommés en 2019), dont la moitié provient de pétrole et de gaz importés (chiffres-clés).
Des énergies renouvelables plafonnées et des imports favorisés (3/6)
Des transports fossiles à diminuer... mais jusqu'à 20 fois plus soutenus (4/6)
Plus de 90% des transports consommant du pétrole, ils sont responsables de 30% des émissions de gaz à effet de serre (seul secteur en hausse depuis 1990) et exposent à la France à plusieurs problèmes majeurs :
Des politiques agricoles favorables à l'intensif et à l'importé (5/6)
Les enjeux de l’agriculture sont majeurs et diversifiés, allant de l’indépendance nationale (souveraineté alimentaire) aux émissions de gaz à effet de serre (~17% des émissions nationales). Autre enjeu important, les revenus des exploitants sont en majorité précaires (< à 10 000 €/an pour plus d’un tiers des exploitants Agreste) et même parfois négatifs.
Quelles alternatives de transition efficaces ? (6/6)
Les politiques publiques actuellement menées en France ne permettent d’atteindre que 20 à 70% des objectifs de transition énergétique et écologique selon les secteurs. Nous avons vu que ces résultats limités, voire médiocres, s’expliquent notamment par des soutiens « inversés », qui renforcent la prédominance des énergies fossiles et des pratiques polluantes, en France et dans les pays d’importation.
Pourtant des politiques cohérentes et efficaces sont possibles et déjà mises en œuvre dans des pays étrangers ou dans des territoires français. Au-delà d’une hausse des moyens soutenant les pratiques « favorables » (à travers les subventions, mais également les fiscalités et les tarifications), ces exemples montrent que la transformation nécessaire est plus globale :
vendredi 16 décembre 2022
La grande inversion - introduction
A l’origine de cette enquête, un constat issu de la lecture de plusieurs centaines d’évaluations de politiques publiques : les travaux scientifiques soulignent le plus souvent l’efficacité limitée des principales politiques et leurs impacts économiques et sociaux négatifs. Ces jugements négatifs sont pourtant issus de méthodes et d’acteurs très diversifiés (chercheurs, bureaux d’études, corps d’inspection, cour des comptes, etc.) et sont formulés en référence aux objectifs décidés par les autorités publiques elles-mêmes.
Nous allons voir qu’en analysant la diversité de ces travaux, il apparaît que les résultats limités des politiques publiques s’expliquent principalement par une « inversion » des moyens globalement utilisés (subventions, fiscalités, réglementations, etc.) au regard des objectifs affichés.
mercredi 13 avril 2022
Premières évaluations du programme Macron (1/3)
Dans une note de 2018, nous résumions les principaux axes du programme Macron à évaluer. Fin 2021, des premières évaluations ont pu être menées sur la mise en œuvre de ce programme, même si celui-ci a évolué dans certains domaines, notamment suite à la crise des Gilets jaunes. En complément des impacts « redistributifs » sur les revenus (sur lesquels nous reviendrons en conclusion), la question ici posée est celle des effets des politiques mises en œuvre depuis 2017 au regard de leurs objectifs. Sur cette question, les premières évaluations disponibles soulignent les principaux constats suivants :
1. La forte réduction des prélèvements sur les entreprises et les ménages aisés (- 40 Mds/an entre 2017 et 2022) et les « ordonnances travail » n’ont permis de créer qu'entre 100 et 200 000 emplois supplémentaires.
Premières évaluations du programme Macron (2/3)
Afin de compenser les réductions de prélèvements sur les revenus financiers et le carbone (voir volet ½ du bilan), de fortes réductions de dépenses « ciblées » (- 10 Mds/an, hors retraites) ont eu des effets négatifs directs et déjà documentés dans 3 grands domaines :
Premières évaluations du programme Macron (3/3) : conclusions
En conclusion, les premières évaluations des politiques menées depuis 2017 soulignent une efficacité globalement limitée des principaux dispositifs mis en œuvre, ainsi que plusieurs impacts négatifs. Trois ensembles de cas peuvent être distingués :
mercredi 16 mars 2022
Les trucages d'indicateurs : gonfler les dépenses et les résultats de "transition énergétique" (1/3)
Les moyens et résultats des politiques de "transition" étant très limités, voire "inversés" (voir les notes rénovation, énergies + transport et agriculture à venir), différentes stratégies récurrentes sont utilisées par le gouvernement pour camoufler ces résultats limités. Dans certains cas, les stratégies de confusion peuvent être ambitieuses : elles visent à transformer des efficacités limitées en « succès » avec l’une et/ou l’autre des manœuvres suivantes :
jeudi 8 juillet 2021
Quelles politiques de transition énergétique pour (au moins) atteindre les objectifs fixés ?
Les politiques publiques menées en France ne permettent d’atteindre que 20 à 70% des objectifs de transition énergétique selon les secteurs (voir note précédente). Selon les cas, les politiques conduites ont des effets et des impacts limités pour les raisons suivantes :
o La quasi-absence de soutiens publics ou la concurrence avec d’autres soutiens aux effets moindres (exemple des « chaudières à 1 euro » mieux subventionnées que l’isolation des murs), voire aux effets négatifs (exemple du fret routier davantage soutenu que le fret ferroviaire) ;
o La quasi-absence de contrôle des fraudes, les tarifications et fiscalités défavorables ou les subventions de produits fortement importés (voir note précédente).
En conséquence, les modifications à apporter aux politiques actuelles ne peuvent se limiter à une hausse (même nécessaire) des subventions et des prêts bonifiés (que ce soit via des banques privés, la Caisse des dépôts ou la Banque européenne d’investissement). Les évaluations et comparaisons disponibles sur les politiques conduites en France et dans les pays voisins suggèrent plutôt d’engager des transformations plus globales cumulant :
vendredi 25 septembre 2020
Contrôles et justice : des moyens dérisoires et des sanctions « incitatives »
Les politiques de contrôle et de police-justice varient fortement selon les domaines (de la fraude fiscale aux infractions sanitaires en passant par les vols), mais une stratégie globale du gouvernement peut être identifiée. Celle-ci n’introduit pas de modifications majeures, mais accentue certaines tendances, déjà approfondies en 2007-2012 et un peu atténuées sous la présidence précédente :
lundi 8 juin 2020
Supérieur et alternance : des effets de « vases communicants » renforcés ?
dimanche 12 avril 2020
Quels principaux freins à l’efficacité et aux impacts des dispositifs de transition énergétique ?
samedi 11 avril 2020
« Mobilité durable » : un lent rattrapage et des petits mirages
dimanche 7 avril 2019
Emplois aidés : beaucoup de beaux bébés jetés avec l’eau du bain
dimanche 25 novembre 2018
Rénovation énergétique : afficher des volumes mais pour quelles améliorations ?
samedi 20 octobre 2018
Priorités pour l’évaluation du programme Macron
mercredi 26 septembre 2018
Les résultats des évaluations des principaux dispositifs (en résumé)
vendredi 21 septembre 2018
Quels facteurs communs aux problèmes d'efficacité des politiques publiques ?
Schéma des principales propositions
jeudi 20 septembre 2018
Evaluations des politiques de santé
lundi 17 septembre 2018
Evaluations des politiques agricoles
Evaluations des politiques de formation
samedi 15 septembre 2018
Propositions "politiques de formation"
- Diagnostic général :